Jérémie Prévot, agriculteur groupe Terres du Sud

Rencontre avec Jérémie Prévot,
producteur de haricots verts frais à Marmande (47)

C'est au cœur de la fertile plaine alluviale de Garonne que Jérémie Prévot a repris l'exploitation familiale à l'âge de 25 ans. Douze ans plus tard, au gré des inondations du fleuve qui n'ont pas épargné le hameau de Coussan ces dernières années au sud de Marmande, l’entraîneur de l'équipe de rugby de Sainte-Bazeille et conseiller municipal de Marmande a décidé de relever de nouveaux défis. Après l'abandon du tabac, afin de sécuriser ses revenus, il a choisi de diversifier ses cultures qui comptaient déjà du maïs et du blé semence, ainsi que du maïs doux et des tomates. Pour ce faire, il a suivi les conseils de Terres du Sud quand le groupe coopératif l'a guidé vers la production de haricots verts frais. Une culture qui a permis à Jérémie Prévôt d'externaliser de nombreuses tâches auprès de Terres du Sud.

J’ai choisi une culture sécurisée de qualité avec des charges partagées

Interview

Pourquoi avez-vous choisi de diversifier votre exploitation avec la production de haricots verts ?

JE ME SUIS LANCÉ dans cette production en 2016. Suite à l’arrêt de la production de tabac, je cherchais une culture pour me diversifier et qui amène de la plus-value sans prendre trop de temps. Le haricot vert frais répond bien à ça.

Quelle plus-value particulière il amène ?

J’ai un contrat qui permet de connaître le prix de nos haricots avant la production, et c’est Terres du Sud qui s’occupe de la commercialisation. La seule chose qui m’occupe, c’est de faire du tonnage et de la qualité bien-sûr. C’est bon d’avoir une rémunération garantie.
En plus, avec le haricot vert, je peux faire “deux tours”, c’est à dire que j’étale mes productions sur deux périodes, ce qui permet deux entrées d’argent.

Et pour le gain de temps dont vous parliez ?

Pour la production de haricots verts, quasiment toutes les prestations sont réalisées en externe. Le semis, le binage et la récolte sont réalisés par la coopérative, et il y a le bâchage qu’on peut réaliser soi-même ou déléguer. Il me reste quand même la préparation du sol, l’apport d’engrais et la partie irrigation à réaliser.

Le bâchage ?

Oui, comme on fait du haricot vert semi-précoce, en semant une première fois au début du mois d’avril, on bâche ce premier tour pour le protéger. Cette année 2021, avec le gel tardif, ça a été bien utile. On sème, on désherbe et on met des bâches couvrantes non imperméables. Chez moi, je l’ai sous-traité à Terres du Sud. Par contre, pour le second tour qui démarre au mois de juin, on n’a pas besoin de bâcher les haricots.

Tout ce qui est géré directement par la coopérative, ça vous permet de gagner du temps ?

Oui, c’était aussi l’objectif par rapport au tabac qu’on produisait en famille. Mes parents ayant pris leur retraite, il y a moins de bras au sein de l’exploitation familiale. Il fallait donc trouver une production moins prenante.

C’est Terres du Sud qui vous a proposé cette production ?

Je faisais déjà du maïs doux et de la tomate plein champ avec eux. C’est en discutant avec les techniciens qu’ils m’ont proposé de me lancer dans les haricots verts. C’est important de se diversifier. Avec le maïs et le blé, voire le tournesol, en tout cela me fait 5 à 6 cultures. Ça permet de sécuriser les revenus, souvent variables d’une année sur l’autre pour les céréales, sachant qu’avec les légumes aussi il peut y avoir des aléas climatiques qui font varier la production. Ça permet aussi de répartir le travail dans l’année.

Une fois ramassés, où vont vos haricots ?

Ils partent chez SLC, c’est l’usine de haricots verts du groupe Terres du Sud, à Fauguerolles (Lot-et-Garonne). Là-bas, tout va très vite pour transporter, nettoyer et calibrer les haricots, pour conserver un très bon niveau de fraîcheur et de qualité. Les haricots verts récoltés le matin se retrouvent quelques jours après dans les assiettes, ça va très vite !

Pour votre production de tomates pour l’industrie, vous fonctionnez de la même façon avec Terres du Sud ?

Oui, c’est un peu à la carte au niveau des prestations. Par exemple, cette année j’ai décidé de les planter moi-même, sinon on retrouve le même schéma que pour les haricots verts.

Vous avez encore des projets autour de cette production de haricots verts ?

Terres du Sud veut aller encore plus loin en termes de qualité et de reconnaissance de nos productions par les clients et consommateurs. La coopérative doit donc m’accompagner pour passer une charte qualité équivalente à HVE2 (Haute Valeur Environnementale niveau 2).

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