Denis-campodarve-terres-du-sud

Rencontre avec Denis Campodarve,
producteur de grandes cultures à Fontet (33)

Petit-fils et fils de métayers ayant réussi à devenir propriétaires, Denis Campodarve s'est installé sur l'exploitation familiale qu'il n'a cessé de faire grandir depuis son installation en 1997 à Fontet, à deux pas de la Garonne et à la frontière entre la Gironde et le Lot-et-Garonne. À 45 ans, il est très actif. Sa persévérance lui a permis de développer son exploitation jusqu'à 300 hectares, essentiellement consacrés aux céréales, avec des productions très variées, après qu'il ait abandonné la culture du tabac en 2013. La taille de son exploitation l'a amené à s'intéresser aux solutions offertes par les nouvelles technologies pour améliorer ses rendements.

J’ai choisi la technologie pour mieux connaître ma terre et mieux la cultiver

Interview

Quels types de céréales vous produisez ?

C’EST très varié. Cela va du blé au maïs, en passant par l’orge, le tournesol ou encore l’avoine. Je produis également des pois et des féverolles.

On imagine qu’avec 300 hectares, vous devez avoir de grandes parcelles. Cela ne doit pas toujours être facile d’équilibrer les intrants ?

Aujourd’hui, on bénéficie de l’appui des cartes satellites, par exemple avec Perform Azote, une solution mise à disposition par Terres du Sud. Ces cartes nous permettent de connaître les indices de captation des sols et, en conséquence, d’adapter les intrants qu’il faut en fonction des parcelles. La cartographie satellite permet de déterminer les zones plus favorables pour les apports de fertilisation azotée.

C’est simple à utiliser ?

Pour quelqu’un comme moi, qui n’étais pas forcément habitué à manier les nouvelles technologies, on s’y fait assez vite. On récupère les cartes sur une clef USB, on branche celle-ci à une console et le tour est joué ou presque, l’épandeur d’engrais s’adapte aux données qui lui sont fournies.

Cela vous permet de mettre moins d’intrants et d’économiser de l’argent ?

Je ne dirais pas que cela marche dans ce sens. On ne fait pas vraiment d’économies au niveau des intrants, mais on a une meilleure répartition de ceux-ci. À l’arrivée, c’est plutôt sur les rendements qu’on y gagne. Dans la même veine, on analyse aussi la conductivité des sols. On le fait à l’aide d’un champ électrique dans le sol. En fait, pour avoir le meilleur rendement, il faut jouer sur toutes ces solutions et mêler à la fois l’étude de la conductivité des sols, leur analyse et une cartographie du rendement.

On a l’impression que les agriculteurs sont devenus des informaticiens, vous faites cela tout seul ou avec l’aide des techniciens de Terres du Sud ?

Ce n’est peut-être pas si compliqué, mais il vaut mieux bénéficier de l’appui des techniciens de Terres du Sud, qui sont là pour répondre aux besoins et aux interrogations.

Vous ne pourriez plus vivre sans ce type de solutions ?

Les agriculteurs pourraient toujours être performants, mais cela demanderait plus de travail. Aujourd’hui, si on se place dans une perspective de transmission des exploitations, ces outils sont des facilitateurs car ils rendent viables les exploitations et leur assurent une certaine rentabilité. L’accès à ces technologies permet de faciliter le travail et de gagner des rendements. On cherche toujours à être plus productif. Si on veut arriver à transmettre nos exploitations, c’est important de réfléchir à toutes les solutions d’automatisation.

Cela passe par un plan de culture bien élaboré ?

Il est anticipé un an à l’avance ! On sait très vite comment on va faire tourner les cultures et l’assolement. On s’appuie aussi sur l’expertise humaine de Terres du Sud, avec l’aide des techniciens qu’on peut contacter quand on le souhaite. Ce que j’apprécie, c’est leur réactivité. Quand on cumule sa propre expérience à l’avis des techniciens, cela limite les erreurs.

Quel est votre projet pour le futur ?

On a la chance d’être dans un secteur géographique où l’agriculture est très dynamique. S’occuper de 300 hectares, c’est passionnant mais ça prend énormément de temps. Il le faut bien pourtant si on veut que des jeunes prennent la suite, avec l’appui des technologies qui vont sans doute encore se développer.